Parabènes… qui, que, quoi, donc, où ?
Il y a quelques années encore ce nom n’était pas connu du grand public mais depuis il fait peur… surtout lorsque l’on sait que les parabènes concernent tout le monde (oui bébé aussi) et sont partout (aliments médicaments ou cosmétiques) !
Ces quelques réponses pourront-elles « éclairer votre lanterne » ou vous rassurer ?
Parabène tu es… quoi exactement ?
Utilisés pour leurs propriétés antiseptiques ces conservateurs protègent les produits cosmétiques et alimentaires des contaminations bactériennes (bactéries, levures, moisissures, champignons). Il existe bien sûr beaucoup d’autres conservateurs (par exemple le Sodium Benzoate , conservateur utilisable pour les produits bio mais qui se trouve aussi dans les cosmétiques traditionnels).
Sur un produit alimentaire les parabènes sont repris sous un numéro d’additif (E214 à E219) tandis que sur un produit cosmétique ils apparaissent sous leurs propres noms (methylparaben, l’éthylparaben, le propylparaben le butylparaben, l’isopropylparaben et le butylparaben pour ne citer que les plus courants.
Parabène mais où es-tu ?
En cosmétique environ 80% des produits de beauté contiennent des parabènes (shampoings, crèmes hydratantes, mousses à raser, gels nettoyants…). Des nombreux produits naturels et bio existent aujourd’hui sur le marché mais seul le logo Cosmébio est reconnu cosmétique biologique en France.
Les produits ayant comme slogan publicitaire « sans parabène » ne sont pas forcément plus acceptables. C’est la composition complète du produit qu’il faut alors vérifier pour contrôler qu’il n’y a pas d’autres ingrédients à risques.
Parabène qui te (pour)suit ?
L’utilisation des parabènes dans les produits cosmétiques est réglementée par la Directive 76/78/CE de 1976 modifiée régulièrement : « Les parabènes présentent une très faible toxicité générale et sont très bien tolérés » (Source AFSSAPS Vigilances n°27 – 06/2005).
De nombreuses publications émises depuis par l’AFSSAPS n’ont jamais conclu à la nécessité d’interdire les parabènes, d’autres études expérimentales sont en cours depuis 2009 par des groupes européens du domaine de l’alimentaire, des cosmétiques et des médicaments. En l’absence de confirmation des risques, l’Agence Française de Sécurité SAnitaire des Produits de Santé s’est, jusqu’à présent, prononcée favorablement à la poursuite de l’utilisation de parabens aux conditions prévues par la réglementation en vigueur.
Parabène quoi d’autre ?
Des allergies de contact ont été relevées chez certaines personnes suite aux nombreux tests effectués.
Il est important de noter que le caractère allergène de produits naturels est également mis en cause (les huiles essentielles, les noix…) et que dire des nombreuses substances allergènes naturelles qui sont en « libre service » dans la nature… Encore une fois la réponse à cette question n’est pas des plus claires.
Parabène et encore ?
D’après Greenpeace la Nature fait vendre. Cette association nous met en garde contre les discours marketing présents sur les étiquettes des produits de beauté dits naturels, sous les arguments « Nature », « Artisanat et tradition », « technologie de pointe »… car après un examen approfondi de la composition de ces produits, vendus en supermarchés, en magasins spécialisés ou pharmacies, il ressort que la grande majorité des marques mettant ces arguments en valeur utilisent des composants chimiques de synthèse potentiellement dangereux pour notre santé.
Parabène qui es-tu vraiment ?
Le nombre de substances chimiques synthétiques que l’on peut aujourd’hui retrouver dans notre corps est de l’ordre d’environ 200, et oui le corps est un véritable réceptacle. Année après année, cette pollution corporelle va croissante et devient de plus en plus complexe.
Hier c’était les colorants, aujourd’hui ce sont les parabènes ou les sels d’aluminium qui sont décriés, lesquels le seront demain ?
La réalité, il est vrai, est que les produits dits naturels sont plus chers que ceux traditionnels, alors business, info ou intox ?
Epilogue !
Vous l’avez compris les parabènes, comme de nombreuses autres substances, sont pour le moins controversés à coup d’études qui se contredisent ! Les débats sur ce sujet ne sont pas terminés et il n’est pas facile dans cet état de rumeur de s’y retrouver sans tomber dans la psychose sanitaire.
Il faut donc chercher à y voir ses propres intérêts en terme d’éthique et d’environnement, pour une consommation réfléchie et satisfaisante, à chacun alors d’être « son libre arbitre » !